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Célébrons l’intendance environnementale : Windy Ridge Ranching Co. Ltd.

L'Association canadienne des éleveurs de bovins (ACEB) est heureuse de présenter les récipiendaires des prix provinciaux d’intendance mis en candidature pour le Prix d’intendance environnementale (TESA) de 2022. Le lauréat du prix national de l’ACEB sera annoncé lors de la Conférence de l’Industrie canadienne du bœuf à Penticton, en Colombie-Britannique, du 16 au 18 août 2022.


Depuis 26 ans, les récipiendaires partagent leurs histoires, leurs idées, leurs croyances et leurs valeurs, afin que les Canadiens puissent avoir un aperçu des soins et de l’engagement pris pour élever du bétail, tout en protégeant et en améliorant l’environnement.


Dans ce numéro, nous présentons le lauréat du Prix d'intendance environnementale de la Saskatchewan Stock Growers’ Association, Windy Ridge Ranching Co. Ltd.

 

Windy Ridge Ranching Co. Ltd. nommé candidat du TESA pour la Saskatchewan

Par: Craig Lester


Patti Anhorn a grandi dans une ferme céréalière de la région d’Elrose, en Saskatchewan, et bien qu'elle aimait cela, il est rapidement devenu évident que la ferme familiale manquait quelque chose.


Notamment, des bovins et des chevaux.


Elle plaisante en disant que ses parents l’expédiaient dans une ferme voisine qui avait des bovins et des chevaux pour qu’elle puisse se rassasier.


Elle ne savait pas que, des années plus tard, la boucle serait bouclée et qu’elle élèverait des bovins sur cette terre avec son mari, Gerald.


Il a grandi dans une exploitation agricole mixte dans la région de Maple Creek.


Gerald et Patti, propriétaires de Windy Ridge Ranching Co. Ltd., sont nominés pour le Prix d’intendance environnementale (PIE) pour la Saskatchewan cette année.


Les deux entretiennent une exploitation vache-veau qui comprend 4 200 acres de prairies indigènes et 4 000 acres de couverture végétale semée.


Après un séjour de 10 ans dans une petite exploitation agricole de Rosemary, dans le sud de l’Alberta, ils ont reçu un appel téléphonique leur demandant s’ils voulaient acheter la terre même sur laquelle Patti avait passé de nombreux jours dans sa jeunesse.


Ils ont sauté sur l’occasion et, 22 ans plus tard, ils ont construit un ranch qui accorde la priorité à la durabilité.


Ils attribuent leur succès au travail de la famille mis dans l’exploitation, y compris leurs enfants Carter et Nicole.


« On ne se rend pas compte de tout ce qu’ils ont fait jusqu’à leur départ; ils en sont une grande partie », a dit Gerald.


Leur fils, Carter, est ingénieur géologue et vit à Saskatoon avec sa petite amie Mary, tandis que leur fille, Nicole, et son mari, Austin, qui ont une fille qui s'appelle Hadley, exploitent une ferme céréalière à proximité. Nicole est également diplômée et travaille pour une entreprise agricole.


Prendre soin de l’herbe


« L’herbe est votre ressource la plus précieuse et doit être gérée avec soin. »


Lorsque les Anhorns ont acheté la propriété il y a 22 ans, la plus grande partie était de l’herbe indigène, et il est immédiatement devenu leur priorité de protéger cette précieuse ressource.


Patti dit qu’ils ont ajouté des terres agricoles marginales, qu’ils ont converties en couverture vivace. Cela leur a permis de reporter le pâturage sur l’herbe indigène jusqu’à la fin de l’année.


Ils ont également veillé à s’en tenir à une stratégie de rotation agressive, ce qui a amélioré la qualité de toute l’herbe.


« Ça a amélioré la santé en les faisant, en quelque sorte, entrer et sortir rapidement. »


Gerald ajoute qu’ils ont travaillé fort pour que les pâturages aient le temps de se reposer.


« Il est prouvé que les pâturages qui sont durement touchés ont du mal à s'en remettre, surtout en période de sécheresse. »


En raison de stratégies comme celle-ci, les Anhorns n’ont pas eu à réduire la taille de leur troupeau au cours de ces années difficiles.


Ils produisent la plupart de leurs propres aliments, qu’il s’agisse de fourrage vert ou de foin. Et comme le foin a été plutôt rare ces dernières années, cela les a aidés à résister à cette tempête.


Chaque année, ils mettent en semi-finition la moitié ou les deux tiers des veaux.


En protégeant les pâturages, les Anhorns ont créé plus qu’une source saine et durable de nourriture pour le bétail. Ils ont également créé un habitat pour sept plantes vasculaires connues et 18 espèces animales de vertébrés connues en péril.


Approvisionnement en eau


L’eau est un luxe dans ces régions, surtout au cours des trois dernières années, où les conditions type-sécheresse ont rendu les choses difficiles pour les éleveurs de la région.


En moyenne, seulement 12 à 14 pouces de précipitations tombent chaque année.


Les Anhorns doivent compter sur le ruissellement, les barrages fabriqués et la source occasionnelle.


L’un des avantages du système de pâturage rotatif qu’ils utilisent est qu’il permet un peuplement sain qui recueille la neige et fournit de l’ombre au sol.


Ils disent que cela empêche le sol de lyophiliser et de perdre de l’humidité pendant l’hiver.


Les Anhorns ont également fait preuve de créativité en utilisant le Programme d’infrastructure d’approvisionnement en eau pour les exploitations agricoles et les ranchs et en collaborant avec la Saskatchewan Watershed Authority pour réaliser plusieurs projets qui ont contribué à la situation de l’eau sur leurs propriétés.


Ces projets comprenaient l’excavation de cinq mares-réservoirs sur les sources d’eau qui se trouvaient sur la propriété lorsqu’ils l’ont achetée. Ces abris étaient clôturés avec des systèmes de pompage à énergie solaire pour remplir les abreuvoirs.


Un nouveau puits a été ajouté à l’herbe indigène avec un pipeline peu profond pour protéger le pâturage contre la sécheresse, et ils ont également ajouté un système de surveillance par caméra, ce qui leur permet de s’assurer que les niveaux sont bons dans les sites d’arrosage éloignés sans quitter leur maison. Ils économisent du carburant et du temps.


La prochaine génération


La durabilité va au-delà des pâturages pour les Anhorns.


À l’heure actuelle, ils réfléchissent à l’importance de sensibiliser le public aux efforts que les agriculteurs et les éleveurs déploient chaque jour pour rendre leurs activités durables sur le plan environnemental. Ils estiment également qu’il faut en faire davantage pour encourager la prochaine génération à se lancer dans la production bovine.



« Nous voyons des gens quitter l’entreprise, et peu de jeunes veulent prendre la relève, surtout dans l'industrie vache-veau; nous devons essayer d’en faire la promotion », dit Patti.


Elle ajoute que les consommateurs doivent savoir qu’ils essaient de jouer un rôle essentiel dans le maintien des aires naturelles d’habitat et qu’ils prennent soin de leurs animaux.


Apprenants permanents


Les Anhorns attribuent une partie des nombreuses leçons qu’ils ont apprises au fil des ans à des séminaires éducatifs.


Par conséquent, ils ont élargi leurs connaissances sur la gestion des parcours indigènes, le pâturage en rotation, l’intendance environnementale et la nutrition du bétail.


Patti dit que ça en vaut la peine, même si tu n'apprends qu’une nouvelle chose pendant un séminaire d’une journée.


« Prenez ces choses et portez-les, mettez-les en pratique et voyez où vous irez. »


Ils ont également formé des partenariats avec plusieurs organisations pour renforcer leurs pratiques environnementales, y compris la Saskatchewan Watershed Authority, South Saskatchewan River Watershed Stewards, Canards Illimités et la Saskatchewan Stock Growers Foundation.


Patti dit qu’il est intéressant de voir comment ces pratiques aident.


« C’est gratifiant de voir les améliorations que vous pouvez apporter en faisant ces petites choses. Je veux dire, c’est du travail, mais ça en vaut la peine. »


Elle ajoute que cela a contribué à leurs résultats financiers et à l’environnement.


Les Anhorns se disent honorés d’être le candidat du TESA pour la Saskatchewan.


Cependant, ils disent que le plus grand compliment qu’ils aient jamais reçu venait du propriétaire précédent peu de temps avant qu’il ne décède.


Il a dit : « Je veux simplement que vous sachiez qu’il n’y a jamais eu un jour où j’ai regretté de vous avoir vendu ma place. »


Gerald dit qu’il y a une leçon de vie qui les a guidés à travers tous les hauts et les bas au fil des ans.


« Si vous aimez vraiment ce que vous faites, vous trouverez un moyen. »


Patti ajoute que vous devez continuer à vous adapter, à réfléchir progressivement et à trouver des façons d’améliorer la productivité de ce que vous avez.


En savoir plus sur TESA


Pour célébrer le 25e anniversaire de TESA en 2021, l'ACEB s'est entretenue avec certains des agriculteurs et des éleveurs exceptionnels de tout le pays qui ont été reconnus comme d'anciens récipiendaires. Apprenez-en davantage sur leurs histoires dans la courte vidéo ci-dessous.



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